Tu sais que tu es un prof-blogueur quand...

En discutant avec Ayleen (au fait si vous ne connaissez pas encore son blog "la Tanière de Kyban", foncez !), j'ai réalisé à quel point nous partagions des bizarreries d'addicts au blogging mais aussi à quel point l'idée qu'un enseignant puisse AUSSI vouloir bloguer est parfois source de malentendus dans notre entourage et sur les réseaux.

C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais cherché à partager avec mes collègues "de dans la vraie vie" ce pan là de ma vie. 
Difficile, parfois, d'expliquer la démarche qui peut amener à éprouver l'envie de bloguer ce qui touche à sa vie professionnelle... 

TU SAIS QUE TU ES UN PROF-BLOGUEUR QUAND...



...Tu t'es déjà pris une remarque sans aménité d'un lecteur pour une coquille ou une erreur d'orthographe passée inaperçue dans un article de plusieurs pages.


Donner des conseils aux futurs bébéprofs ?

...Ces derniers temps, je reçois souvent des messages de lecteurs du blog admis au CRPE et se préparant à leur année de stage à partir de septembre prochain, me demandant du coup des conseils dans cette perspective.

Pour commencer, disons les choses sans ambage : je n'ai aucun conseil à leur donner car je suis loin, mais alors crès crès loin, d'être un modèle pour quiconque. En revanche, c'est bien volontiers que je vous propose de partager ici les principales erreurs que j'ai commises cette année, en souhaitant que d'autres ne commettent pas les mêmes.

Comme vous allez le voir : certaines erreurs en ont entrainé ou empiré d'autre frôlant parfois le cercle vicieux. Mon seul conseil en réalité sera donc d'être bienveillant envers vous-mêmes car personne ne le sera pour vous, c'est ce que j'ai appris - parfois dans la douleur et le stress - cette année.

Pour le reste, voici :

10 ERREURS QUE J'AI COMMISES PENDANT MON ANNEE DE STAGE

(et que je déconseille de reproduire à quiconque ne serait pas mon pire ennemi)


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...Et maintenant ?

 disney cartoons & comics alice in wonderland GIF


Lorsque j'ai commencé à écrire ce blog je ne savais pas jusqu'où ça m'emmènerait : je me suis lancée sans rien connaitre de ce monde, sans savoir comment procéder ni même ce que je voulais en faire exactement.

Mais aujourd'hui force est de constater que je suis devenue blogueuse jusqu'au bout des touches de mes claviers d'ordinateur et de mes pupilles régulièrement sursollicitées par les écrans, que cela fait partie de ma vie.

Ce n'est pas une fierté d'ailleurs, pas un motif de me pavaner ni rien de tout ça, plutôt un état de fait, une évidence nouvelle pour moi : j'aime écrire certes, mais surtout j'aime regarder mon quotidien avec l'idée que l'improbable, le surprenant, l'émouvant ou l'amusant peuvent se révéler à chaque seconde, qu'il suffit de garder l'oeil ouvert et alerte sur les détails qui font tout le sel de la vie.

Or, avoir compagnonné avec ce blog pendant un an m'a aidé à en prendre conscience et à vivre pleinement cette année de stage et cette entrée dans un métier représentant beaucoup pour moi. 

Et maintenant ?



 disney alice alice in wonderland not my disney blog GIF

Et maintenant...

Maintenant, il est temps de tourner la page de ce blog en même temps que celle de cette année de stage et que la normalité reprenne un peu droit de cité dans ma vie et dans celle de mon entourage.

La décision a été à la fois douloureuse (c'est quand même idiot ce qu'on peut mettre d'affect dans un blog et dans les partages associés !) et au fond évidente à prendre.

J'aime l'idée de savoir que derrière les 85 articles publiés sur le blog, il y a aussi 104 autres ébauches d'articles qui resteront à l'état de brouillon et jamais finis ni publiés. J'aime l'idée que pour une fois je peux ne pas chercher à achever quelque chose mais au contraire savourer le plaisir de l'inachevé : parce que foncièrement cette "imperfection" est salutaire.
En effet, l'idée n'est pas d'atermoyer sur mes doutes zexistentiels ni d'épuiser les stocks de gifs disponibles sur le net (même s'il y a de la marge !), ce blog a sans doute suffisamment raconté pourquoi j'aimais ce métier autant que les raisons qui m'amenaient à vouloir prendre du recul parfois. Il a joué à plein son rôle cathartique cette année.

Maintenant j'ai besoin d'enraciner mon apprentissage du métier par le terrain, par mes futurs zapprenants... mais tout autant besoin de retrouver une vie en dehors de mon métier : de reprendre une activité sportive, de consacrer davantage de temps à mes proches et même - luxe suprême ! - de leur parler (des fois) d'autre chose que de ma classe...
Bref apprendre à être "enseignante mais pas que". Et putain de bordel de merde c'est pas rien ça encore comme défi :-)

J'aime aussi l'idée que je puisse continuer à écrire ailleurs (sans doute dans le Petit Journal des Profs par exemple), que je garde contact avec certaines personnes croisées grâce à lui mais aussi des souvenirs, des mails, des commentaires...

J'aime enfin savoir que ce blog va continuer sa vie sans moi, qu'il s'affranchit ainsi de ma façon de m'exprimer et de ma subjectivité, qu'il continue d'être lu par qui le souhaite : il restera donc en ligne.

Et maintenant...

Maintenant, après une année intense, et malgré les inconnues de l'avenir, je garde plus que jamais chevillée au corps cette phrase de Ronsard, ce thug de la life :

"Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie."

 animation disney flowers spring alice in wonderland GIF

#Blablaprof 

Sophie Epissétou


Une année... en 12 posts facebook

Toujours dans l'idée de faire un bilan de cette année de stage, je me suis lancée dans une entreprise aussi titanesque que débilissime : relire l'entièreté des posts que j'ai écrit sur la page Facebook du blog. Je ne sais pas combien il y en avait en tout mais... au moins plusieurs centaines...

Bref, j'ai remonté tous les posts de la page, mois par mois. ça a été (crès) long mais je ne regrette pas car j'ai beaucoup souri en relisant tout ça. J'ai retrouvé des tranches de vie vécues cette année, j'ai pris conscience de ce que cette année avait bouleversé dans ma conception du métier d'enseignant, et à l'inverse ce qu'elle avait enraciné durablement.
C'était bon de relire à froid tous ces posts écrits (crès) à chaud, que ce soit au fond d'une salle de cours de l'Espé, dans ma classe juste après le départ de mes élèves, ou en repoussant le moment de lancer les douches de mes enfants.

...et je me suis dit qu'aussi subjectifs soient-ils, ces posts mis bout à bout racontaient tout autant mon année de stagiaire que ce blog. Je ne pouvais pas les republier tous ici (et soyons clairs, l'immense majorité n'a aucun intérêt) mais j'en ai choisi un par mois, de septembre à juillet (et un en plus passque sinon ça faisait pas 12 :-)).
Ce ne sont pas forcément les plus "likés" ou commentés, mais ce sont ceux qui, ainsi assemblés, me semblent les plus représentatifs de mon vécu de bébéprof.

Voici donc

UNE ANNEE ...EN 12 POSTS FACEBOOK

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19 septembre 2016 - 16h26


Première journée à l'Espé.Je cherche un mot politiquement correct... Allez on va dire que je suis "dubitative"...
#BlablaSoupir

[Putain... "dubitative"... je ne sais pas si j'étais encore inconsciemment pleine d'espoir ou juste très polie. Mais "dubitative"... ouais ouais ouais...]

une année... en 12 nombres

Pour continuer de façon plus synthétique la série des articles de fin d'année, c'est après de savants calculs et un décompte soigneux que je vous propose ci-après :

MON ANNEE DE STAGE EN 12 NOMBRES

(classés par ordre décroissant en mémoire de tous les profs que j'ai eu et qui rendaient les copies de la note la plus haute à la note la plus basse)


Une année ...en 12 mots

...Fin d'année de stage et comme l'envie d'essayer d'en garder la substantifique moelle et d'en faire non pas un résumé mais un aperçu significatif en quelques mots. 

Voici donc :

MON ANNEE DE STAGE EN 12 MOTS



Bienveillance (nf.)

Arf... La bienveillance... Incontestablement le mot que j'ai le plus lu et entendu cette année : à l'Espé, par mes tuteurs, dans les documents officiels, par mes collègues, dans mes lectures professionnelles, sur les réseaux sociaux...

De quoi en avoir littéralement la nausée : pas de la bienveillance en tant que telle, entendons-nous bien, mais de l'usage inconsidéré - et souvent dévoyé - qui est fait de ce mot.

Pour tout vous dire, il y a quelques semaines j'avais commencé à écrire un article sur ce sujet... mais rien que d'écrire ce mot était devenu rebutant, ce qui est symptomatique de l'overdose. 
Et en plus, j'ai réalisé que foncièrement je ne ferais qu'une redite (en moins bien) d'un article écrit par Paul Devin sur le sujet tant j'en partage les idées.