Youpi, je surveille la récré !

Depuis que je suis instit, il y a un pitit aspect du boulot qui me faisait douter de mon choix de devenir enseignante : ma haine viscérale de la surveillance de la cour de récré.

C’en est venu au point que le vendredi matin je me lève avec déjà la conscience du fardeau qui va me tomber dessus de 10h15 à 10h45…

Aujourd'hui, au hasard d’une discussion avec une copine de l’Espé, j’ai pris conscience d’une chose : il semblerait bien que je ne sois pas seule et que nous soyons en réalité tous logés à la même enseigne, nous les professeurs des écoles attifés du rôle de garde-chiourme impuissant surveillance de récréation.

C’est donc dans une perspective de développement collectif de nos compétences de gardien de bagne que je vous propose un:

MANUEL DE LEXILOGIE RECREATIONNESQUE

(afin de savoir quoi dire si un élève vient vous casser les pieds demander quelque chose)

Ton collègue et toi quand vous refermez la porte de la cour et que vous êtes désormais lâchés dans l'immensité relative d'une cour de récréation grouillant d'apprenants de petite taille

La profitude en citations (et mon droit de réponse).

Parait que de nos jours le métier d'enseignant serait dévalorisé et déconsidéré...

...Bon, moi, je veux bien les gars, mais à un moment donné faut dire les choses comme elles sont : ce n'est pas nouveau; y qu'à voir ce qu'ont écrit les auteurs sur nous à travers les siècles.

Vous ne me croyez pas ? Lisez plutôt :


LE METIER DE PROFESSEUR :

ANALYSE A TRAVERS DES OEUVRES LITTERAIRES JUSTE DES CITATIONS 


(Oui, juste des citations parce que je suis juste une pitite professeur des écoles, stagiaire en plus, et donc non habilitée à avoir une quelconque forme de culture littéraire)


Quand je réalise ce que les auteurs ont pu transmettre comme conneries représentations de mon métier depuis la Nuit des temps et que je me sens moralement obligée d'exercer mon droit de réponse...

Quand je serai Ministre de l'Education Nationale : mon programme en 10 points

En cette période où la campagne pour la présidentielle française commence doucement mais sûrement à envahir les médias j'avoue passer du dépit au désespoir en même temps que j'écoute un candidat puis l'autre.

Evidemment, les putain de conneries qu'ils disent sur l'école et qui montrent qu'ils y connaissent rien les propositions politiques de tous bords sur l'Education Nationale - que je respecte naturellement parce que c'est le jeu ma pov' Lucette mais avec lesquelles je ne PEUX pas être d'accord - me touchent particulièrement.

Ayant désormais une légitimité toute particulière à m'exprimer sur les questions d'éducation du haut de mes 82 jours d'expérience comme enseignante, j'ai décidé d'entrer en campagne moi aussi.

Voici donc :

MON PROGRAMME (PAS CRES POLITIQUE) 

POUR L'EDUCATION NATIONALE

(des fois qu'on me demande mon avis)

Rassurez-vous, n'ai pas pris la grosse tête : bien sûr que je ne me présenterai pas à la présidentielle !
Bah non, moi je veux JUSTE être Ministre de l'Education Nationale...

LES VISITEURS (enfin ceux de l'Education Nationale)


Comme tout enseignant stagiaire j'ai été confrontée récemment au putain de stress à l'ineffable expectative de recevoir à quelques jours d'écart la visite de mes deux tuteurs : celui envoyé par "le terrain" (c'est à dire ma hiérarchie) et celle envoyée par l'Espé.

J'ai hésité avant d'écrire un article sur ce sujet car c'est évidemment un sujet très personnel et que je suis encore en train de digérer ce qui m'a été dit en ces occasions (en bien comme en mal axes de progrès).

Et puis, je me suis dit que, foi de gommette, je ne pouvais pas décemment prétendre tenir un blog sur mon vécu de PES si je n'y intégrais pas ces moments là, qui représentent à fortiori pour chacun de nous des doses d'angoisses, de questions z'existentielles mais aussi (en principe !) d'encouragement à persévérer et à progresser dans l'apprentissage du métier.

Alors à défaut d'avoir le recul nécessaire pour analyser les tenants z'et aboutissements de ces deux premières visites et ce qu'elles m'ont apporté professionnellement (cela viendra pitêtre plus tard dans l'année), j'ai dégainé mon deuxième hobbie (le premier étant naturellement les indétrônables fiches de prep !) : c'est donc par le biais de gifs que je vais vous raconter ci-z'après mes premières interactions sociales avec :

LES VISITEURS

(titre écrit en rouge sang comme de par n'hasard)

"T'es instit en mater ? Ah..." : TOP 10 des phrases qui énervent juste un pitit peu

Ce qu'il y a de bien à l'Espé c'est que certains (crès rares) jours nous avons un trou dans notre emploi du temps entre deux cours au lieu d'enquiller tous les cours de 8h30 à 19h.

Ces jours là, nous pouvons en profiter du coup pour travailler en groupe sur tous les dossiers que nous devons rendre décompresser entre bébés-profs et rigoler de ce qui fait notre quotidien. Et c'est pas du luxe !

C'est donc à la faveur d'un de ces trop rares moments qu'avec Marina, une de mes copines de l'Espé, nous avons mis en commun nos vécus d'instits (elle aussi a une classe de MS/GS d'ailleurs) pour compiler ci-après les préjugés auxquels nous avons été confrontées toutes les deux sur le fait d'enseigner en maternelle :

TOP 10 DES PHRASES CROP SOUVENT ENTENDUES

QUAND TU DIS QUE TU ES INSTIT EN MATERNELLE

(et nos propositions de phrases pour y répondre)

Comment les gens imaginent notre quotidien de maicresse en maternelle

Ma première sortie scolaire (en gifs) :-)

Pour "rééquilibrer" après le flooding intensif de mardi dernier à propos de mes motivations personnelles à devenir prof, voici le récit, illustré par des gifs, de quelques moments choisis de ma première sortie scolaire avec zapprenants et en tant que maicreeeeeeeeeeeeeesse.

Avant la sortie

  • Quand tu penses à la responsabilité qui t'incombe pendant cette visite et au fait qu'en plus tu n'as pas encore finalisé ton dossier d'assurance responsabilité civile professionnelle...

Pourquoi je suis devenue prof ?

Depuis que je me suis lancée dans ce projet de reconversion professionnelle, il y une question à laquelle je me rends compte que j’ai toujours du mal à répondre : c’est quand on me demande « ah tiens au fait » pourquoi j’ai voulu devenir prof.

Cette question, pourtant légitime, je l’élude quasi systématiquement, je la contourne, j’y réponds par une généralité, une pirouette, bref je feinte. 

Non pas parce que je ne sais pas y répondre mais au contraire parce qu’au fond de moi je connais trop bien la réponse et qu’elle n’est pas faite que de gommettes roses à paillettes, de « oh j’adore les enfants ils sont trop mignooooons » (« Mignon » un enfant ? Allons donc !) et de fantasme sur la possession d’une plastifieuse personnelle.

Mais il parait que devenir adulte c’est aussi assumer ses failles personnelles et (essayer de) les dépasser… Alors allons-y, ouvrons les vannes de la vraie réponse à cette question :

Pourquoi je suis (en train de devenir) prof ?

L'angoisse de la fiche de prep blanche

La fiche de prep fait partie des bonheurs rares de la vie dont se prive une trop grande partie de l'humanité à savoir :
- tous les non-profs (oui, il y a des gens qui ont une vie en dehors de l'Education Nationale, j'avoue j'ai tendance à oublier ça ces derniers temps...)
- tous les profs déjà titularisés (qui peuvent désormais se livrer entièrement à leur spécialité : la glande)

Aujourd'hui je vous propose donc de parler d'un sujet aussi grave que bien connu des gentils pitits professeurs stagiaires : 

LA LEUCOFICHEDEPREPOPHOBIE

(c'est ballot vous n'aurez jamais assez de lettres au scrabble pour faire mot compte triple avec ça
mais pensez à le caser dans les soirées : ça fera son pitit effet 
et en bonus vous assurera le rôle émérite de l'enseignant-qui-sait-tout-sur-tout)

Les profs sont des glandeurs ! #oupas


Non ce n'est pas que je sois à cran sur le sujet en tant que professeur-des-écoles-transformée-en-face-de-panda-sans-vie-sociale-après-une-période-scolaire-seulement
(Coucou, ça c'est moi au naturel !)

 Non VRAIMENT je ne suis pas à cran du tout.

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(Coucou ça c'est moi quand on me dit que les profs sont toujours en vacances !)
J'ai donc essayé d'analyser le pourquoi du comment de cette sensation de coléritude que je ressens systématiquement quand j'entends des discussions de comptoir (y compris sous couvert de débat pseudo-politique) sur les profs trop-payés-et-toujours-en-vacances.