Une PES et (quelques) caïpirinhas plus tard...

Je me rends compte en relisant quelques uns des articles sur ce blog et posts sur la page Facebook correspondante (d'ailleurs, si vous voulez cliquer ici et faire un coming out en déclarant "l'aimer" au grand jour hé bah ça me fera plaisir, oui c'est pitêtre con hein mais "Il en faut peu pour être heureux" n'est-il pas ?) que je donne peut être de cette année de stage l'image d'être une Cosette perdue entre la fatigue de la classe, noyée sous des montagnes de fiches de prep et croulant sous la qualité et le niveau des apprentissages le temps passé à l'Espé.

Mais ce n'est vrai qu'à 99,9% : il subsiste envers et contre tout 0,1% de vie sociale en cette année de stage.
Si si !
La preuve, le week-end dernier j'ai remisé toute activité éducationnationalesque pendant un week-end pour fêter la nouvelle vie brésilienne de mon amie de toujours ; dit autrement, j'ai fait la chouille.

Et à ma grande surprise, j'ai découvert que ce n'était plus tout à fait la même chose de faire la chouille maintenant que je suis PES.

Comment survivre à l'Espé :-)

Pour ceux qui ne seraient pas familiarisés avec cet acronyme magique, l'Espé c'est l'Endroit Superfétatoire pour les Professeurs des Ecoles 
(Attention : trop de personnes pensent qu'il s'agit de l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education, ne les croyez pas, c'est un piège !).

C'est aussi un lieu où nous passons la moitié de notre année de stage, quand nous ne sommes pas dans notre propre classe. Et comment dire, cette moitié d'année... euh... c'est pas la plus sexy :-)

Je ne m'étendrai pas sur le sujet (devoir de réserve du fonctionnaire oblige...), je voudrais simplement énoncer quelques bonnes pratiques, qui ont été dûment réunies ici sous la forme de la

CHARTE DU PES EN ESPE 

Devenir prof : que du bonheur ? (période 1)

Ce blog étant en quelque sorte mon journal intime (enfin pas complètement intime du coup...) de professeur des écoles stagiaire, j'ai décidé qu'à chaque fin de période (c'est à dire au moment de chaque vacances scolaires), je ferai un point d'étape en essayant de répondre aux sept mêmes questions en étant le plus honnête possible avec moi-même.

L'objectif étant de mesurer ainsi le déroulement de cette grande aventure qu'est ce projet de reconversion professionnelle, et de pouvoir comparer l'évolution de mon ressenti et de ma perception dans le temps.

• Qu'est-ce qui me rend triste ?

Je déteste savoir que cette reconversion professionnelle a un impact sur la qualité de vie de ma famille, parce que je suis fatiguée, parce que je ne suis pas disponible, parce que tout simplement elle prend une place énorme (démesurée peut être) dans ma vie.

Le salaire (mirobolant) d'un professeur des écoles stagiaire

Parlons peu, parlons bien, parlons pognon : j'ai tenté de synthétiser dans cet article les différents éléments de la rémunération d'un professeur des écoles stagiaire, afin que chacun puisse y voir plus clair en fonction de sa situation.

Pitit disclaimer en préalable à cet article :
1) J'ai vérifié toutes les informations contenues dans cet article : elles sont en vigueur à la date de publication du présent article (18 octobre 2016) sans préjudice cependant des changements et revalorisations ultérieurs sur lesquels je n'ai pas la main n'étant pas (encore) Ministre de l'Education Nationale ;-)
2) Cet article ne prétend pas rendre compte de l'intégralité des différentes primes et indemnités en vigueur. Il en existe d'autres : indemnités de sujétion géographique (pour les enseignants affectés pour la première fois dans un département d'outre-mer), indemnité de difficulté administrative (en Alsace-Moselle)... J'ai fait le choix de n'évoquer que celles concernant le plus directement les bébés-profs.

TOP 10 des raisons pour lesquelles je n'attends PAS les vacances

Quand j'ai annoncé à mon entourage que j'avais pour projet de devenir enseignante dans le cadre d'une reconversion professionnelle, j'ai eu droit à ZE cliché (énoncé plus ou moins finement selon les personnes) du "Ah mais tu vas avoir plein de vacances c'est supeeeeer ça".

Hé bien, à l'aube de mes premières vacances en tant qu'enseignante je peux vous dire sincèrement que NON je ne les attends pas avec impatience ces vacances d'automne et voici pourquoi :


Raison n° 10 - J'ai peur de perdre mon impressionnante masse musculaire dans les biceps en mettant le massicotage sur pause forcée pendant 2 semaines

Mon boulot c'est de faire (faire) mumuse :-)

...Non, je ne suis ni gentille organisatrice en hôtel-club ni animatrice en maison de retraite et pourtant, oui POURTANT, le coeur de mon métier - en tant que professeur des écoles donc (vous avez suivi ?) - c'est de faire jouer mes élèves.

Avec une petite subtilité cependant : c'est que dans une classe, les jeux sont utilisés au service d'apprentissages bien précis (pour ceux qui en doutent je vous invite à lire les programmes de l'école maternelle qui sont disponibles ici).

Ces jeux sont pour la plupart des jeux fabriqués maison et/ou utilisant des objets de récup. L'objectif étant de permettre aux élèves de manipuler le plus possible, d'exercer et développer leurs compétences.

Voici donc une petite sélection de sites pour créer vos propres jeux, en choisissant des thèmes en fonction de vos projets de classe, des centres d'intérêt des élèves, des saisons etc. mais aussi en fonction des variables didactiques que vous souhaitez utiliser :

Faire classe après une nuit pourrie-moisie...

Il y a plusieurs raisons qui peuvent amener un adulte à passer une nuit pourrie-moisie : maladie (ah les joies de la toux nocturne, que ce soit la sienne, celle de sa/son compagne/compagnon et/ou de ses enfants), insomnie, stress...

A cela s'ajoutent pour un bébé-prof des causes spécifiques : doutes existentiels avant une visite d'un tuteur, appréhension d'une journée à l'Espé (non je rigole, tout est rose à l'Espé), fichedeprépage intense etc.

Quoi qu'il en soit, le résultat est le même : vous vous retrouvez avec une masse de fatigue qui tombe inéluctablement et sans prévenir sur vos épaules alors qu'en face de vous, en revanche, vous aurez des apprenants de petite taille toujours au mieux de leur forme (et auxquels, bonus suprême, vous êtes toujours supposé(e) transmettre des compétences quel que soit votre état neuronal du jour) :

(petit jeu : identifier dans les deux gifs ci-dessus où est l'enseignant en manque de sommeil et où est l'élève-juste-dans-son-état-de-d'habitude)

Alors EVIDEMMENT gnagnagna, rappelons-le une bonne fois pour toutes "Bouh il faut dormir la nuit sinon bouh après on peut avoir plein d'embêtements".

Cela étant, il n'est pas inutile de rappeler les 4 commandements de l'hypo-dormeur :

Travailler en binôme

Pendant notre année de stage, nous autres les bébés-profs prenons en responsabilité une classe à mi-temps, les élèves étant pris en charge l'autre moitié du temps par un(e) autre enseignant(e) - stagiaire ou non selon les académies - : notre binôme.

D'après ce que je peux lire dans les forums et groupes facebook de professeurs des écoles stagiaires (PES), la question de l'organisation à deux enseignants et de la relation interpersonnelle avec son binôme fait visiblement partie des angoisses récurrentes. Plusieurs PES se font l'écho d'une ambiance avec leur binôme approchant celle-ci :

Personnellement, j'ai beaucoup de chance avec ma binôme : nous nous entendons bien, elle est compétente, intelligente, dynamique et, ce qui ne gâche rien, dotée d'un véritable sens de l'humour.

Bref :